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Indonésie : Un match de foot vire au drame, le récit !

Indonésie : Un match de foot vire au drame, le récit !

Ce dimanche 2 octobre, le monde s’est, réveillé sur une nouvelle tragédie qui nous rappelle, encore une fois, que le football, peut aussi cacher un côté obscur. Le football, une source de joie, est aussi capable de propager la tristesse et causer le chagrin de plusieurs familles, de quoi mettre tout un pays en deuil.

 

Un simple match de football…

Nous sommes samedi 1er octobre 2022 et il est 14h00, le FC Arema affronte Persebaya Surabaya, deux clubs de la Liga 1 en Indonésie. La première mi-temps était d’ores et déjà chaude avec une première moitié du match qui s’est soldée sur un score de parité (2-2). Le FC Arema a obtenu le nul grâce à un penalty sifflé à la toute dernière minute de la première période.

 

Aux gradins du stade Kanjuruhan, les 42 milles supporters sont bouillants. La rivalité entre les deux clubs est grande et date depuis des années. Le match se poursuit dans des conditions normales et Persebaya Surabaya parvient à arracher une victoire historique face au rival, (3-2), grâce à un 3e but de Sho Yamamoto (50e minute). Une victoire qui blesse les fans du FC Arema, invaincus par Persebaya Surabaya depuis une vingtaine d’années.

 

 Une fin de match houleuse... et une tragédie !

Au coup de sifflet final, environ 3000 supporters furieux du FC Arema, qui évoluait à domicile, ont envahi le terrain, provoquant une bousculade que les policiers qualifiaient d’émeutes. Bilan, 2 policiers morts, mais cela n’était qu’un premier décompte.

 

Les forces de l’ordre décide soudainement d’intervenir avec un tir massif de gaz lacrymogène. Les policiers ont même envahi les gradins pour tirer du gaz lacrymogène, rapporte l’AFP. « Des policiers ont projeté du gaz lacrymogène, et les gens se sont aussitôt précipités pour sortir en se poussant les uns les autres.  Il n'y avait rien, pas d'émeutes. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, ils ont soudainement envoyé du gaz lacrymogène. », a indiqué à l'AFP un spectateur présent au stade.

 

La suite, une tragédie au vrai sens du terme. Des supporters tentant de quitter les tribunes, une bousculade, des spectateurs piétinées et des victimes. Les images montraient des supporters bloqués et un grand mouvement de foule. Au total, 174 personnes ont trouvé la mort et 180 autres ont été blessés.

 

 Un enfant de 5 ans parmi les victimes

Des voitures brulées, des images qui déchirent le cœur et des victimes, 174 jusque-là. C’est ce que garderaient les indonésiens de ce samedi noir. Parmi les victimes, il y avait des femmes et des enfants. « Une des victimes avait 5 ans », déclare le directeur d’un hôpital dans la région de Kepanjen à la presse locale.

 

Les vidéos diffusées par la télévision et partagées sur les réseaux sociaux montraient des personnes écrasées et d’autres piétinées. Certaines personnes étaient mortes asphyxiées alors que des supporters qui grimpaient les barrières pour tenter de quitter le stade et survivre.

 

 Le championnat est suspendu !

Peu après la tragédie, le président Joko Widodo a immédiatement ordonné l’ouverture d’une enquête et l’arrêt du championnat. « Je regrette profondément cette tragédie et j’espère que cette tragédie liée au football sera la dernière dans notre pays », déclare-t-il Joko Widodo, le président indonésien dans un discours diffusé par la télévision nationale.

 

 

Le président de la FIFA réagit !

« Le monde du football est en état de choc (..) C’est un jour sombre pour tous ceux qui s’investissent dans le football. Ce drame est incompréhensible. C’est une tragédie au-delà de l’imaginable », a déclaré le Président de la FIFA, Gianni Infantino.

 

Le drame du stade Kanjuruhan marquera l’histoire du football. Cette tragédie nous renvoie vers d’autres incidents survenues auparavant dans les quatre coins du monde mais nous fait rappeler aussi que le football, censé être une source de joie pour les fans et les spectateurs, a un côté obscur face auquel il faudra réagir. 

 

  

Ahmed ADALA